Vous vous comprenez ?

Publié le par le directeur éditorial

Vous vous comprenez ? Tant mieux, parce que moi… pas trop. Je plaisante bien sûr, comme un dimanche matin peut l’autoriser ; eh ! moi aussi je mérite un peu de détente.

 

Cette phrase me permet de développer deux thèmes aujourd’hui. D’abord, vous trouverez des exemples de ponctuation employée à bon escient. Non, je n’ai pas fait de faute en laissant une minuscule après le point d’exclamation. Ce signe est suivi d’une majuscule seulement quand il est placé en fin de phrase, jamais derrière une interjection.

 

Le véritable but de mon intervention est de vous faire prendre conscience d’un fait trop souvent délaissé, pour ne pas dire oublié : la compréhension.

 

Vous écrivez une histoire, avec tout votre cœur évidemment. Votre cerveau se plaît déjà à imaginer votre œuvre en vue dans la vitrine de la grande librairie au coin de la rue, celle devant laquelle passent tous les jours vos parents et certains de vos amis.

 

Comment se fait-il qu’un éditeur ne retienne pas votre manuscrit ? Qu’un autre se permette de vous dire : « Non, cette phrase n’est pas bonne », « écrivez ce passage différemment », « arrêtez de faire ceci, et mettez l’accent sur cela » ?

Simplement car vous avez écrit pour vous. Idée louable si vous glissez votre manuscrit sous votre oreiller, et vous endormez avec la satisfaction du devoir accompli.

Par contre, si votre désir est de toucher un public, de l’amener à partager les idées parsemées dans ces pages qui ont réclamé tant de nuits blanches, votre cerveau en ébullition doit intégrer un principe : chaque individu est différent, avec un vocabulaire et une capacité de perception unique. Et vous devrez vous plier à des règles afin d’être compris par le plus grand nombre.

 

Ne me dites pas : « Je veux qu’il en soit ainsi ! », prouvez-moi que vous avez raison. Ou conservez votre manuscrit sous votre oreiller, à l’abri des critiques. Car c’est cela être auteur : s’exposer.

 

Je fais de mon mieux pour vous permettre de réaliser votre projet, mais je ne suis pas disposé à couler ma maison d’édition pour faire plaisir, et publier n’importe quoi. Prenez note de ces remarques avant d’envoyer un manuscrit à l’Aile et la Plume.

 

Fini le sermon de ce dimanche, je retourne au travail. Bonne journée à toutes et à tous, bonne écriture.

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
P
Ok chef !
Répondre